3 mai : 10 heures...
...de train.
Voilà ce qu'il me faut pour rentrer de Lublin à Lebork ! Sans correspondance, ce qui me permet...et bien de rester assise dix longues heures !
Et encore, moi j'étais assise ! Je n'ose pas imaginer l'état psychologique des dizaines de personnes debout dans le couloir, serrés les uns contre les autres avec les bagages pendant plusieurs heures (2,3,4 voire 5...)
J'arrive assez bien à gérer ce long temps en voyant la situation bien plus dure à supporter des autres, dont deux grands-mères qui voyagent de Lublin à Koszalin (en gros de l'extrême Est à l'extrême Ouest de la Pologne).
En fait, en Pologne, ils ne te refuseront jamais un billet de train. Qu'il y aient des places ou pas, tu peux voyager. Mais les voyages sont largement plus intéressant qu'en France. Déjà, lorsque tu arrives dans un wagon occupé, tu dis d'office Bonjour à la compagnie ! Et puis, il est très fréquent de se dire d'où l'on vient, où l'on va, de raconter des petits morceaux de vie, bref c'est convivial ! Et puis, si vraiment personne ne décroche un mot, regarder le paysage s'avère un passe-temps tout à fait passionnant lors du voyage. Contrairement à la France, où l'on a souvent comme seule vue des hauts talus ou la quatre-voies en parallèle, les trains polonais traversent forêts et collines, longent lacs et rivières. Sublime...
Bref, ma journée du lundi fut très très active : je dors, je mange, je lis, je dors, je regarde le paysage, je mange, je papote un peu en polonais, je regarde le chat de la dame d'en face, j'écoute de la musique...